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durée du travail et congés
L'une de nos salariées est enceinte et partira en congé maternité dans quelques semaines. Elle nous demande s'il est possible d'envisager une mutation temporaire sur un autre poste et de bénéficier d'un aménagement d'horaires pour d'éventuels rendez-vous médicaux. Quelles sont nos obligations en la matière ?
Si son état de santé l'exige, la salariée peut effectivement demander à être mutée sur un autre emploi avant son départ en congé.
Cette mutation doit être prescrite par son médecin traitant. Si aucun poste n'est disponible dans l'entreprise, l'employeur doit suspendre le contrat de travail de la salariée mais lui maintenir sa rémunération.
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Connaître les marges de manœuvre possibles.
Voir la fiche conseil sur la surveillance médicale de la salariée enceinte Voir la fiche conseil sur l'aménagement du poste de travail de la salariée enceinte2
Répondre à la demande de la salariée.
Voir le modèle de réponse à une demande de changement d'affectation temporaire3
Faire le point sur le statut de la salariée en congé maternité.
Voir les conditions d'attribution des IJSS Voir l'outil de calcul des IJSS4
Organiser le remplacement de la salariée en congé maternité.
Voir la fiche conseil sur le remplacement de la salariée en congé maternité Voir le modèle de demande de remplacement d'un salarié provisoirement absentNotre entreprise applique une durée du travail de 35 heures (7 heures par jour sur 5 jours). Un salarié n’ayant travaillé que 4 jours dans la semaine mais à raison de 8 heures par jour peut prétendre au paiement d’heures supplémentaires. Vrai ou faux ?
C’est faux.
Les heures supplémentaires se décomptent par semaine civile, celle-ci étant définie comme débutant le lundi à 0 heure pour s’achever le dimanche à 24 heures (un accord d’entreprise ou d’établissement, à défaut un accord de branche, peut toutefois fixer une période de 7 jours consécutifs différente).
C’est au terme de cette période de 7 jours – légale ou conventionnelle – qu’il faut décompter les éventuelles heures supplémentaires effectuées. Au final dans ce cas précis, si le salarié n’a pas dépassé un total de 35 heures, aucune heure supplémentaire ne lui sera dûe, même s’il a travaillé plus des 7 heures habituelles sur chacune des journées qu’il a effectuées au cours de la semaine.
En revanche, s’il a dépassé 35 heures (en effectuant 9 heures par jour sur 4 jours par exemple, soit un total de 36 heures), il aura bien droit au paiement d’une heure supplémentaire.
Du fait de ce principe de décompte hebdomadaire, il n’est pas possible de faire la moyenne des heures effectuées sur plusieurs semaines : les heures supplémentaires sont calculées semaine par semaine. Ainsi, si le salarié a fait 36 heures la semaine A et 34 heures la semaine B, on ne peut pas considérer qu’il en a, en moyenne, effectué 35. L’heure effectuée au-delà de 35 heures en semaine A doit lui être payée comme heure supplémentaire, même s’il a travaillé en-deçà de l’horaire légal la semaine suivante.
Si un jour férié tombe en milieu de semaine et que l'on souhaite fermer l'établissement pendant la semaine complète, il est possible de faire récupérer les heures de travail perdues aux salariés. Vrai ou faux ?
C’est faux.
Les cas dans lesquels il est possible de faire récupérer les heures de travail perdues du fait d'une fermeture de l'entreprise sont strictement définis par la loi (C. trav., art. L. 3121-50). Seules peuvent être récupérées les heures perdues par suite d'une interruption collective du travail résultant :
- de causes accidentelles, d'intempéries ou en cas de force majeure ;
- d'inventaire ;
- du chômage d'un jour ou de deux jours ouvrables compris entre un jour férié et un jour de repos hebdomadaire ou d'un jour précédant les congés annuels.
Dans ce dernier cas, cela signifie que l'employeur pourra faire récupérer les jours de pont qui précèdent le jour férié, ou ceux qui le suivent, mais en aucun cas les jours qui le précèdent et ceux qui le suivent. Donc, si le jour férié tombe un mercredi, il pourra faire récupérer le lundi et le mardi qui précèdent, ou le jeudi et le vendredi qui suivent mais pas le lundi, le mardi, le jeudi et le vendredi. Si l'employeur veut fermer la semaine complète, il devra, pour l'un des deux ponts, rémunérer ses salariés comme s'ils avaient travaillé normalement ou leur faire poser des congés payés, à condition de respecter un délai de prévenance suffisant.
Travailler au-delà du nombre de jours prévus dans une convention de forfait entraîne la nullité de celle-ci. Vrai ou faux ?
C’est faux.
Selon la jurisprudence, le fait de dépasser le nombre de jours prévus dans une convention de forfait ne la rend pas nulle pour autant (Cass. soc.,
24 oct. 2018, n° 17-12.535). Il n'en demeure pas moins que le salarié peut prétendre à l'indemnisation du préjudice que ce dépassement a pu lui causer.
Il faut en effet rappeler que l'employeur est tenu d'évaluer et de suivre régulièrement la charge de travail du salarié et de veiller à ce que l'équilibre entre sa vie professionnelle et sa vie personnelle soit respecté. Si, dans le cadre de ce suivi, le salarié évoque une charge de travail l'empêchant de prendre les jours de congés auxquels il a droit, l'employeur devra prendre des mesures effectives pour remédier à cette situation. La convention de forfait en jours restant valable même en cas de dépassement du nombre de jours qu'elle prévoit, le salarié ne peut donc prétendre au paiement d'heures supplémentaires. En revanche, il peut obtenir le paiement majoré des jours travaillés en plus, selon les modalités applicables en matière de renonciation aux jours de repos. L'accord collectif instaurant le forfait jours peut fixer le nombre de jours auxquels il est possible de renoncer ainsi que la majoration applicable dans ce cas (qui ne peut être inférieure à 10 %). Faute de précision sur ce point dans l'accord, le nombre maximal de jours travaillés ne peut excéder 235 jours par an.
Voir le cas pratique : Gérer la mutation temporaire d'une salariée enceinte
Voir la question/réponse
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Durée du travail
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- 1. Connaître les limites applicables en matière de durée du travail
- 2. Décompter le temps de travail effectif
- 3. Fixer les horaires de travail
- 4. Respecter les temps de repos
- 5. Aménager le temps de travail
- 6. Conclure et suivre une convention individuelle de forfait
- 7. Augmenter les plages d'ouverture de l'entreprise : les horaires atypiques
- 8. Suivre et contrôler la durée du travail des salariés
- 9. Mettre en place et gérer les astreintes
- 10. Recourir au compte épargne temps (CET)
Recourir aux heures supplémentaires
- 1. Mettre en place et décompter les heures supplémentaires
- 2. Rétribuer les heures supplémentaires
Travailler à temps partiel
- 1. Mettre en place le temps partiel
- 2. Effectuer des heures complémentaires
Connaître le régime des jours feriés
- Jours fériés : les travailleurs ou les chômeurs
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Organiser les congés payés
- 1. Calculer les droits à congés
- 2. Organiser la prise des congés
- 3. Rémunérer les congés
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- 1. Le congé de maternité
- 2. Autres congés liés à l'arrivée d'un enfant
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