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Compte tenu de la situation sanitaire, qui ne prendra pas fin avec le déconfinement, une reprise d’activité va forcément nécessiter une nouvelle évaluation des risques professionnels au regard du risque de contamination et une mise à jour du document unique.
L’employeur va devoir mettre en place des mesures destinées à assurer la protection de la santé des salariés (information et formation des salariés, fourniture d’équipements protection, nettoyage des locaux, aménagement des horaires de travail et des temps de pause, rotation des équipes, etc.). Ces mesures vont avoir des conséquences sur l’organisation de l’entreprise et du travail, et donc sur les conditions de travail.
Et le CSE dans tout ça ?
D’après le code du travail (article L. 2312-8), le CSE est informé et consulté sur les questions intéressant l'organisation, la gestion et la marche générale de l'entreprise, et notamment sur les conditions d'emploi et de travail.
Cet article prévoit aussi que le CSE doit être consulté sur "tout aménagement important modifiant les conditions de santé et de sécurité ou les conditions de travail" et qu’il peut, dans le cadre de cette consultation, se faire assister par un expert habilité (article L. 2315-94). Suivant l’ampleur des mesures prises et leurs incidences sur les conditions de travail, le comité pourrait se retrouver en présence d’un projet d’aménagement important.
Si les élus ne voient rien venir dans les semaines précédant la reprise d’activité, ils ont tout intérêt à demander une réunion extraordinaire.
Il faudra aussi penser à suivre le nouveau quotidien des salariés, et les éventuels problèmes rencontrés sur le terrain. Il est donc conseillé de prévoir, surtout s'il n'y a pas de CSSCT, une commission de suivi et d'évaluation des modalités de la reprise d'activité. À charge pour cette commission de travailler avec la médecine du travail, de procéder régulièrement à des inspections, de faire remonter à la direction les éventuels problèmes, de proposer des adaptations, etc.